L’IA dans la gérance immobilière : progrès ou perte du lien humain ?

L’intelligence artificielle s’immisce de plus en plus dans les relations entre locataires et bailleurs comme entre administrés et administrateurs de PPE. Si elle promet efficacité et rapidité, elle engendre aussi des dérives préoccupantes.

De nombreux locataires ou copropriétaires utilisent désormais des outils d’IA pour formuler leurs réclamations, justifier des retards de paiement ou argumenter dans des conflits de voisinage. Ces textes, souvent longs, structurés et juridiquement (plus ou moins bien) orientés, exigent des professionnels un temps considérable pour les analyser et y répondre.

Le paradoxe : l’IA, censée alléger les tâches, surcharge en réalité la gestion immobilière.

Face à cette inflation de contenu généré, les gestionnaires immobiliers envisagent de répondre par une IA. Une IA qui traiterait les demandes d’une autre IA. Mais ce cercle fermé risque de déshumaniser les échanges, transformant les relations en dialogues entre chatbots, où l’empathie, la nuance et la compréhension réelle disparaissent.

Certes, l’IA peut être utile : automatisation des relances, gestion documentaire, aide à la décision. Mais elle ne doit pas remplacer le jugement humain, surtout dans des situations sensibles où l’écoute et la médiation sont essentielles.

L’immobilier est avant tout une affaire de personnes, de confiance et de proximité. Si l’IA devient le filtre principal des échanges, c’est toute la dimension humaine de la gérance locative et de l’administration de PPEs qui s’efface.

Il est urgent de ramener le bon sens dans les relations humaines et préserver l’équilibre entre technologie et humanité.

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